Cette nouvelle « merveilleuse » du romancier, historien et traducteur Amédée Pichot (1795-1877) est parue dans la revue L’Artiste en 1834.
« Ces deux bossus, nés dans la même ville et peut-être dans la même rue, n’avaient entre eux de commun que la bosse : l’un était le plus jovial et le plus galant compagnon, toujours de bonne humeur, toujours complaisant, prenant en bonne part les plaisanteries les plus vives sur les bossus en général et sur lui-même en particulier, étant quelquefois même le premier à s’offrir en holocauste à la gaîté de ses amis, esprit bien fait, en un mot, dans un corps de travers : on le nommait Don Juan de la Ronda, ou plus familièrement Juanillo. L’autre avait le caractère le plus morose, le plus caustique, le plus envieux et le plus susceptible qui ait jamais justifié certaine chanson contre la race des gens marqués au B : on le nommait Don Marcos de la Punta, ou, quand on voulait faire taire ses quolibets méchants, El Corcovado tout court. »
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