Ce portrait d’Hippolyte Taine (1828-1893) par le critique Émile Faguet a été publié au moment de sa mort dans la Revue bleue.
« Plus un peuple est grand et plus il est complexe, et plus il est fait de rouages multiples, plus chaque rouage doit savoir ce qu’il fait, et ne faire que cela ; en d’autres termes, plus la compétence à chaque genre de travail doit être rigoureusement exigée. Dans un tel peuple donner, par exemple, des lois à faire à celui qui ne sait faire que des souliers est imprudent ; c’est à dire à un animal supérieur de digérer avec son cerveau. La démocratie consistant précisément à donner des lois à faire ou, du moins, des législateurs à ceux qui ne savent faire que des souliers, et à remplacer les rouages multiples par un rouage unique, ou tout au moins à placer les rouages multiples en une telle dépendance du rouage universel qu’ils s’y absorbent, et que lui devient unique, n’était donc, pour Taine, qu’un simple contre-sens. Il le disait naïvement, comme il disait tout. »
Merci, M. Daniel Luttringer, je les ai déjà écoutés ou lus, ces intéressants portraits.
« La chair est triste, hélas ! et j’ai écouté tous les livres de Litteratureaudio.com. »
Oui, Le Balzac de Faguet, je l’ai dans mon disque dur.
En attendant, peut-être voulez-vous essayer ceci :
https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/faguet-emile-–-balzac-portraits-physiques.html
Merci. La Tripolitaine pour changer de la Chine.
J’aimerais bien entendre ce que Faguet a écrit de Balzac, pour qui il est assez sévère.
Je les aime beaucoup moi aussi, Lyse, en plus ils sont courts, pas de prise de tête ! Et puis ce sont mes récrés, entre des oeuvres plus longues. A bientôt.
Merci pour vos petits détours dans les biographies, c’est très apprécié !