Paru dans la Revue des deux mondes un 1841, cet article de la comtesse Merlin (María de las Mercedes Santa Cruz y Montalvo Merlin – 1789-1852), écrivain franco-cubaine, mène une réflexion personnelle mais subtile sur la situation complexe de la traite à Cuba et l’abolition de l’esclavage aux Antilles.
« Si la législation française fut sévère et dure, la loi anglaise est encore plus acerbe et plus inhumaine. Chose remarquable, plus les nations sont gouvernées par des institutions libérales, plus elles resserrent le collier de fer qui opprime leurs esclaves. On dirait que le besoin de domination et l’orgueil humain, comprimés par des lois équitables, cherchent à reprendre leur essor aux dépens de la race asservie. L’Espagne, avec son gouvernement absolu, est la seule nation qui se soit occupée d’adoucir le sort du nègre ; l’humanité de nos colons envers leurs esclaves rend la vie matérielle de ces derniers plus heureuse, sans aucun doute, que celle des journaliers français, tandis que les Anglais et les Américains du Nord abreuvent les nègres de dégoût et de douleur par leurs cruels traitements, par leur méprisant orgueil. »
Je vous en prie, Ahmed !
Bonsoir ,
Merci de cette lecture et le choix .
Bien cordialement,
Ahmed