Arthur Rimbaud et Paul Arène associés dans une promenade automnale écrite par Armand Silvestre accompagné de sa bien-aimée, En pleine fantaisie : La Vengeance des consonnes, agréable poème en prose, présente Paul Arène cherchant des couleurs pour les consonnes à la façon de Rimbaud dans le fameux sonnet Voyelles. Le récit se termine par une boutade gauloise, non surprenante de l’auteur des Contes irrévérencieux et des Contes pantagruéliques.
Sonnet d’Arthur Rimbaud : Voyelles (1871)
« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrement divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides
Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
– O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! »
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