Extrait des Scènes de la vie russe, Jacques Passinkof est paru en 1877 dans une traduction de Xavier Marmier (1808-1892).
« Passinkof se montrait très prévenant et très poli envers chacun, sans être obséquieux. Si on le repoussait, il ne s’humiliait pas, et il ne se fâchait pas ; il se retirait en silence à l’écart, et attendait un autre moment. Ce fut ainsi qu’il agit à mon égard. Il y avait environ un mois que j’étais à l’école. Par un beau jour d’été, en me rendant au jardin, après un de nos jeux bruyants, je le vis assis sur un escabeau sous les larges rameaux d’un lilas. Il tenait un livre à la main, et en m’approchant de lui, je lus sur la couverture de ce livre : Schiller’s Werke (Oeuvres de Schiller). Je m’arrêtai :
« Est-ce que vous savez l’allemand ? » lui demandai-je.
Quand j’y songe, je me fais encore un reproche de l’accent dédaigneux avec lequel je lui adressai cette question. »
C’est un grand bonheur pour moi de vous lyre !
Une fois de plus conquise par cette vibrante lecture qui nous rendra , je l’espère, un peu meilleur,à l’image de Passinkof. Un très grand merci.
Et quel délicat commentaire, Colin !
Merci,quels instants de grâce.
Je vous en prie Zahra ! J’ose écrire : A bientôt ?
A écouter et réécouter !
Un bon conteur, une bonne histoire avec des personnages très “vivants”.
Merci pour le moment que je viens de passer à vous écouter.