Ce roman mineur, au titre improbable, de la comtesse Roger de Martel de Janville (1849-1932) dépeint avec causticité et humour le Paris polisson et déliquescent de la Belle Époque.
« Monsieur Matou (de la Mayonèze) portait en épingle une couronne de comte, avec des brillants au lieu de perles, qui était d’un goût déplorable. Monsieur Dumanet avait, lui aussi, une belle épingle, une épingle « chic ». Madame Matou étalait sur sa vaste poitrine une broche de dimension colossale.
Et enfin Sylvie portait, sur sa petite robe de toile rose toute simple, une de ces affreuses chaînes longues disposées comme des chapelets, où la dizaine est le chaînon et le gros grain une perle, bijou banal entre tous et toujours également laid, soit en vrai – lorsqu’il supporte le lorgnon de la vieille juive de marque – soit en toc – quand la débitrice y suspend son crayon – soit au cou de la plus jolie femme du monde, – qui ne parvient à lui enlever ni son aspect camelote, ni son extrême vulgarité. »
« J’ai un faible pour les auteurs non politiquement corrects.»
Ça tombe bien, moi aussi.
Merci pour cette lecture.
Le politiquement incorrect a l’avantage d’être moins hypocrite
Je vous en prie, ma Dame !
(PS: j’ai un faible pour les auteurs non politiquement corrects…)
Drôle, amusant. Etonnée par le racisme exprimé sans complexe dont nous n’avons plus l’habitude, ce qui ne veut pas dire qu’il se soit atténué.
Daniel Luttringer a une voix agréable et un débit facile à suivre. Merci Monsieur