Les quatorze Légendes et chansons de geste canaques (1875) de Louise Michel en prose sont rejointes par ces trois belles poésies posthumes.
La Poésie
« Oh ! comme il était beau, ce rayon des étoiles!
Oh ! comme il était doux et léger dans les voiles,
Cet orage divin !
Et les lueurs disaient une hymne parfumée
Tandis qu’harmonieux, dans la nue enflammée
Montait le chant sans fin.
Partout le ciel avait des splendeurs inconnues,
Une aurore nouvelle éblouissait les nues,
Les cieux disaient : planez !
Envolez-vous ! disaient les aigles aux colombes ;
Venez, disait l’azur ; venez, disaient les tombes,
Et tout disait : aimez ! »
(Non ! ce n’est pas de Victor Hugo !!)
Nox
« Où va le rameau vert, où va la feuille sèche,
Âmes, souffles, parfums, où vous en allez-vous ? »
Paris
« On dirait qu’à la fois les pâles réverbères,
Tous les souffles glacés de toutes les misères,
Les fantômes vivants et les froids trépassés,
Les bandits embusqués sous les portes dans l’ombre
S’en vont au même point, vers la morgue, où sans nombre,
En entrant, ils sont effacés. »
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