L’analyse, par un « ressuscité » de tout ce qui s’est passé de sa mise en bière à son inexistence finale est le sujet de Colloque entre Monos et Una, dialogue des morts signé par Edgar Poe et traduit par Baudelaire.
« Ceux qui m’entouraient dirent que c’était la Mort. Les mots sont choses vagues. Mon état ne me privait pas de sentiment ; il ne me paraissait pas très différent de l’extrême quiétude de quelqu’un qui, ayant dormi longtemps et profondément, immobile, prostré dans l’accablement de l’ardent solstice, commence à rentrer lentement dans la conscience de lui-même ; il y glisse, pour ainsi dire, par le seul fait de l’insuffisance de son sommeil, et sans être éveillé par le mouvement extérieur. Je ne respirais plus. Le pouls était immobile. Le cœur avait cessé de battre. La volition n’avait point disparu, mais elle était sans efficacité. Mes sens jouissaient d’une activité insolite, quoique l’exerçant d’une manière irrégulière. »
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