Deux longs poèmes peu connus de La Légende des siècles (Dernière Série, 1883).
Inferi chanté par Hugo d’une toute autre manière que par Voltaire.
« Chiourmes de la mort, égouts, fosses communes !
On les voit vaguement comme de sombres lunes.
Rien n’arrête leur vol hideux.
Au-dessus d’eux la brume et l’horreur se répandent,
La profondeur les hait ; les précipices pendent
Dans les gouffres au-dessous d’eux. »
Océan, en deux parties, est l’affirmation de la toute puissance des mers suivie de la réponse victorieuse de l’homme :
« Tais-toi, mer ! Les cœurs s’appellent ;
Les fils de Caïn se mêlent
Aux fils d’Abel ;
L’homme, que Dieu mène et juge,
Bâtira sur toi, déluge,
Une Babel.
Et tu verras sans colère,
Du tropique au flot polaire
Dieu te calmant,
Au-dessus de l’eau sonore,
Se construire dans l’aurore
Superbement
Les progrès et les idées,
Pont de cent mille coudées
Que rien ne rompt,
Et sur tes sombres marées
Ces arches démesurées
Resplendiront. »
Ajoutez un commentaire !
C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.