Minas Tcheraz (1852-1929), dont nous avons lu récemment quelques nouvelles du Folklore arménien, nous fait connaître, ou mieux connaître, trois thèmes du Folklore turc, extraits aussi de L’Orient inédit.
Certaines coutumes étonnent…
Les Derviches :
« Les Turcs s’adressent parfois aux derviches pour découvrir l’auteur d’un vol. Ces derniers copient des versets du Coran sur de petits bouts de papier, les dissimulent dans la mie du pain et font manger ce pain aux personnes soupçonnées d’avoir commis le vol. Ils croient que le coupable « crève » au bout de trois jours, grâce à ce jugement. »
La Mecque :
« Des domestiques chrétiens accompagnent parfois la caravane, mais il leur est défendu, sous peine de mort, d’entrer à la Mecque. Comme le nombre des pèlerins ne doit pas être inférieur à 72.000, les riches emmènent avec eux des coreligionnaires pauvres. »
Le Mariage :
« Il n’est pas permis à la femme de réclamer le divorce, mais le mari peut divorcer à son gré. Il n’a qu’à payer journellement, pour une période de cent jours, une somme de dix piastres, —- parfois plus, parfois moins, – pour sa subsistance (llafaka ou yémeklik), le délai de cent jours étant indispensable pour que la femme répudiée puisse contracter un nouveau mariage. Il doit lui payer également le prix convenu de sa virginité. La femme emporte les présents de son père et les robes et bijoux qu’elle a reçus de son mari. Celui-ci emporte ses biens personnels. Quand le divorce est prononcé, la femme garde les filles, pour l’entretien desquelles son mari doit lui faire une pension, et l’homme garde les garçons. »
Merci cher René. Instructif