Incipit :
« À Madame H.-S. S.
Permettez-moi, madame, de vous envoyer, de Paris à Philadelphie, ce livre où vous rencontrerez plus d’une observation et plus d’un trait qui m’ont été donnés par l’éminent homme d’État, le profond philosophe et le causeur charmant dont vous portez le nom respecté. Je n’ai pas eu la prétention, dans ce roman quasi-parisien, de peindre les mœurs intimes de vos compatriotes. J’ai saisi au passage les Américains que j’ai vus, et je n’ai voulu faire ni un tableau ni une satire de la vie du Nouveau Monde. Ne cherchez pas sous ce titre : L’Américaine, l’étude spéciale d’une race ; cherchez-y ce que vous trouverez, j’espère : un portrait de femme.
Ce que j’ai surtout visé, à vrai dire, dans le roman que je vous envoie, madame, ce n’est pas l’Amérique, c’est le divorce qui, du reste, est d’importation américaine. On divorce avec une facilité prodigieuse chez vous. Nous n’en sommes pas tout à fait là en France, mais nous marchons vite, et il n’est pas mauvais de réagir. Et vous m’approuverez d’autant plus, madame, je le sais, que votre foyer d’Amérique est comme un nid d’affections et de souvenirs, avec l’image chère de celui qui m’a honoré de son amitié.
Recevez, madame, à travers le temps et l’éloignement, l’hommage de mon profond respect. »
Merci du feedback, Elisabeth et Rosaline !
Osez, je vous en prie, me proposer “Le Million” du même Jules Clarétie, je suis toujours preneur de suggestions ciblées !
Cher monsieur Luttringer,
C’est un véritable tour de force que vous avez réussi, avec tous ces dialogues…
J’ai tellement apprécié ce roman:
à écouter et à réentendre !
Cet auteur a vraiment du style et du chic…
J’oserais,si jamais vous en avez le temps et le goût, vous proposer un autre roman de J.Clarétie:
“Le million”
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k66180d.pdf
Un grand merci pour cette belle découverte !
Merci beaucoup pour cette lecture très réussie
elisabeth
J’ai un peu d’appréhension quand il y a beaucoup de dialogues : je crains que l’auditeur (trice) ne sache pas toujours qui parle à qui, ou quand l’interlocuteur change. On dirait que je n’ai pas vraiment besoin de m’inquiéter…
Merci à vous, Suzelle.
Je ne connaissais pas cet auteur.
C’est toujours intéressant de faire des découvertes.
J’aime les romans avec beaucoup de dialogues.
Je suis bien servie avec L’Américaine.
Merci beaucoup.