Ici se termine Le Dernier Jour d’André Beaunier.
Le sympathique frère Siméon, cultivé et spécialiste de la culture et des jardins, nous permet par ses interventions de connaître bien exactement les réactions de gens bien différents à l’approche de la mort générale… qui comme nous le savons tous était un calcul raté du prieur.
« Au bout de la première semaine, le bruit de la fin prochaine du monde s’étant répandu au-delà du village où était le couvent, loin dans la campagne, jusqu’aux villes et aux châteaux, une quantité de gens de toutes sortes arrivèrent, qui apportaient au couvent les dépouilles de leurs existences. Ils prétendaient ainsi montrer leur abandonnement volontaire aux intentions divines, leur consentement qui allait, pour ainsi dire, à une approbation manifeste. »
« Le frère Siméon, qui les blâmait, ne compta point leur démontrer que la vie est digne de prédilection provisoire ; mais il leur dit, en cachant sa gaieté :
– Allez, ce n’est que partie remise ; et, puisque la mort vous tente, je vous promets que vous mourrez : patience, d’ici-là. »
Il fallait son humour dans un pareil sujet !
Saint Fiacre patron de MM. les jardiniers, pépiniéristes et horticulteurs (éd. Delamare, 1864)
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