Alors qu’Emmanuel Bove (1898-1945) était considéré avant-guerre comme l’un des principaux écrivains français, son œuvre, rapidement tombée dans l’oubli à la Libération, est longtemps restée indisponible avant d’être rééditée à partir des années 1970. Fleurissent sur notre site quatre ouvrages d’inspirations très diverses.
Bécon-les-Bruyères, roman sans héros (1927), traitant d’un endroit où l’auteur a lui-même demeuré, fait partie de la litterature documentaire. Bécon, nom d’un lieu-dit à cheval sur Courbevoie et Asnières, à dix minutes de Paris, est une ville banale, sans rien de spectaculaire, où Bove recueille quelques faits. Tout y est morne et le désenchantement culmine quand Bove visite le cimetière des chiens.
« Parfois, le fruitier ferme plus tôt son magasin. Il ne doit pas, comme ailleurs, passer sa soirée à s’amuser. Parfois encore la marchande de journaux lève plus tard que d’habitude le rideau de fer de sa boutique. Elle n’a pourtant pas, comme ailleurs, un amant nouveau qu’elle ne peut se résoudre à quitter. »
Une jolie lecture mélancolique, parfois satirique.
En 2017 le sentiment de désolation a heureusement disparu. Petit conseil touristique : au parc de Bécon se trouvent les pavillons de la Scandinavie et des Indes de l’exposition universelle de 1878, inscrits à l’inventaire des monuments historiques en 1987.
vivement la version 2, par une diction qui se mettrait au service du texte.
Grand bien vous fasse!
diction atroce.j’ai arrêté