Dans Chez les passants (recueil posthume de fantaisies, pamphlets et souvenirs, 1890) Auguste de Villiers de l’Isle-Adam présente avec humour le compte rendu d’une séance du Congrès à Versailles, où la Chambre et le Sénat réunis, doivent discuter, non pas de la déchéance de nationalité, mais de La Couronne présidentielle (Chapitres : L’Ordre du jour ; Le Projet de Loi ; À la tribune ; Au Palais de l’Élysée ; Au Congrès ; La Séance de nuit ; L’Incident final).
Le Président de la Troisième République portera-t-il sur la tête une couronne ou non ? L’existence d’un tel ornement satisferait la droite, mais la gauche sentirait trop le souvenir de la couronne royale ou de la couronne impériale.
Ce qui complique le problème, c’est que le Président Jules Grévy est absolument opposé au pouvoir présidentiel. En prenant sa charge, Grévy annonce aussitôt qu’il renonce à user du droit de message et du droit de dissolution. Le deuxième pouvoir auquel il renonçait avec affectation était celui de dissoudre la Chambre. Il était inscrit dans la Constitution et permettait à un Président de droite de dissoudre tant qu’il en avait envie, avec l’accord du Sénat, une Chambre de gauche, ou inversement.
En 1887 éclate le scandale des décorations : le gendre du Président, Daniel Wilson a été convaincu de trafic d’influence. Il vendait des nominations dans l’Ordre de la Légion d’honneur. Les chambres contraignent alors Grévy à la démission le 2 décembre.
L’actualité et les sujets sont différents, mais vous trouverez certains passages qui nous y ramènent.
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