Voici les dernières lettres de madame de Sévigné. Elle écrit, peu de mois avant sa mort :
« Je ne laisse pas cependant de faire des réflexions et des supputations, gré moi, à ce point fatal où il faut souffrir la vieillesse, je la vois, m’y voilà, et je voudrais bien, au moins, ménager de ne pas aller plus loin, de ne point avancer dans ce chemin des infirmités, des douleurs, des pertes de mémoire, des dêfigurements qui sont près de m’outrager ; et j’entends une voix qui dit : Il faut marcher malgré vous, ou bien, si vous ne voulez pas, il faut mourir, qui est une autre extrémité à quoi la nature répugne. Voilà pourtant le sort de tout ce qui avance un peu trop ; mais un retour à la volonté de Dieu, et à cette loi universelle où nous sommes condamnés, remet la raison à sa place, et fait prendre patience. »
« C’est à vous, monsieur, qu’il faut souhaiter une longue vie, afin que le monde jouisse longtemps de tant de bonnes choses : pour moi, je ne suis plus bonne à rien ; j’ai fait mon rôle, et par mon goût je ne souhaiterais jamais une si longue vie : il est rare que la fin et la lie n’en soit humiliante ; mais nous sommes heureux que ce soit la volonté de Dieu qui la règle, comme toutes les choses de ce monde : tout est mieux entre ses mains qu’entre les nôtres. »
Le 1696, Madame de Sévigné meurt. Sa fille répond aux condoléances du Président de Moulceau :
« Vous perdez une amie d’un mérite et d’une fidélité incomparables ; rien n’est plus digne de vos regrets : et moi, monsieur, que ne perdé-je point ! quelles perfections ne réunissait-elle point, pour être à mon égard, par différents caractères, plus chère et plus précieuse ! Une perte si complète et si irréparable ne porte pas à chercher de consolation ailleurs que dans l’amertume des larmes et des gémissements. Je n’ai point la force de lever les yeux assez haut pour trouver le lieu d’où doit venir le secours ; je ne puis encore tourner mes regards qu’autour de moi, et je n’y vois plus cette personne qui m’a comblée de biens, qui n’a eu d’attention qu’à me donner tous les jours de nouvelles marques de son tendre attachement, avec l’agrément de la société. Il est bien vrai, monsieur, il faut une force plus qu’humaine pour soutenir une si cruelle séparation et tant de privations. J’étais bien loin d’y être préparée. »
Bonjour, cher Ahmed
Quel plaisir de vous retrouver!
Oui, moi aussi, j’ai été très touchée de cette affection entre madame de Sévigné et sa fille. Madame de Grignan a rendu un bel hommage à sa mère. Le comte de Grignan a écrit une belle lettre, lui aussi, mais on ne peut pas tout mettre dans un billet.
Vous pouvez retrouver cette lettre à la fin du texte, ainsi que de nombreuses explications au sujet d’évènements dont parle madame de Sévigné.
Un très grand merci, comme toujours, pour votre sympathique commentaire.
Amitiés
Cocotte
Bonsoir chère Cocotte,
Quant à moi en lisant ces lignes , j’étais trés touché de ces pensées entre la mère et la fille qui exprime le sort de l être humain et la fin qui est la mort !
<>
Merci encore chère cocotte ,
Bonne soirée ,
Bien amicalement ,
Ahmed
Chère Christiane-Jehanne
Un très grand merci pour votre si aimable et si sympathique commentaire.
C’est vrai que l’enregistrement a été long, mais ces lettres étaient très intéressantes et c’était un plaisir de les enregistrer.
Très amicalement
Cocotte
Bonjour Chere Cocotte, grand bravo pour cet immense travail, si important et intéressant.
Merci beaucoup de vos si belles lectures!
Bien amicalement.
Christiane-Jehanne.
Merci infiniment, Chère amie claire-Marie, pour votre fidélité et pour vos commentaires, qui me font toujours un très grand plaisir.
Je suis très heureuse de voir que vous appréciez mon travail. Je vous remercie d’avoir pris la peine de me le dire. C’est très gratifiant.
Je vous laisse en compagnie de cette grande dame, dont les anecdotes vous plairont certainement.
Amitiés
Cocotte
Amie Cocotte ,
merci pour ce travail monumental.
Félicitations pour sa qualité
Bravo pour votre interprétation