Maupassant, le 7 juillet 1887, a eu la chance d’être un des 5 embarqués sur l’aéroscaphe Le Horla.
« Dans la cour d’entrée, gît le ballon, une grande galette de toile jaune, aplatie à terre, sous un filet. On appelle cela la mise en épervier ; et il a l’air, en effet, d’un vaste poisson pris et mort.
Deux ou trois cents personnes le regardent, assises ou debout, ou bien examinent la nacelle, un joli panier carré, un panier à chair humaine qui porte sur son flanc, en lettres d’or, dans une plaque d’acajou : Le Horla. […] Voici qu’on attache la nacelle, qu’on apporte les baromètres, la sirène que nous ferons gémir et mugir dans la nuit, les deux trompes aussi, et les provisions de bouche, les pardessus, tout le petit matériel que peut contenir, avec les hommes, ce panier volant. […] En une seconde nous sommes partis. On ne sent rien ; on flotte, on monte, on vole, on plane. »
Bon voyage !
Gérardin & Grenier, Le Départ du “Horla” monté par MM. Jovis et Mallet (Le Monde illustré, 20 août 1887) – image colorisée
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