À Gustave Flaubert et aux Chroniques sur Flaubert de Maupassant, aux Souvenirs sur Flaubert (Version 1, Version 2) de Paul Alexis, aux trois ouvrages de Zola : Chronique sur « L’Éducation sentimentale », Portrait de Flaubert et L’Enterrement de Flaubert, et au Portrait de Flaubert d’Anatole France, vient s’ajouter Gustave Flaubert de la princesse Mathilde Bonaparte (1820-1904).
Fille du roi Jérôme de Westphalie (dernier frère de Napoléon Ier) et sœur du prince Napoléon, la princesse Mathilde est d’abord demandée en mariage par son cousin Louis-Napoléon, le futur Napoléon III ; mais ce projet n’aboutit pas et elle épouse un prince russe, Anatole Demido, dont elle se sépare au bout de quatre ans. Lorsque Napoléon III commence sa carrière, elle y est associée et l’assiste en tenant un peu auprès de lui le rôle de maîtresse de maison ; elle protège les écrivains, quelles que soient leurs idées politiques : Flaubert, Gautier, Sainte-Beuve, les Goncourt, Taine se pressent dans ses salons.
Elle invite souvent Flaubert à Saint Gratien et nous propose ici un portrait de l’homme plutôt que de l’auteur :
« Le Flaubert de l’intimité était le meilleur des hommes, curieux à étudier par les côtés outrés de son esprit. Sanguin, il se montrait bruyant, paradoxal dans la discussion, s’emportant pour rien, s’affairant de même, se livrant à des exagérations venant beaucoup plus de sa volonté que de sa nature. Celle-ci fut toujours droite et simple, mais Flaubert enflait sa voix pour faire croire à sa force, à ses émotions, à ses convictions. De ces dernières je ne lui en connaissais qu’une, son horreur pour le bourgeois. »
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