Journal oublié à l’heure du départ d’un curiste venu passer vingt-cinq jours à Châtel-Guyon pour y soigner son foie, son estomac et maigrir un peu.
Maupassant découvre ce journal.
« Ces notes peuvent être de quelque intérêt pour les gens sages et bien portants qui ne quittent jamais leur demeure. C’est pour eux que je les transcris ici sans en changer une lettre. »
Pas très attirant, au début, cet endroit thermal… Heureusement la rencontre de deux jolies femmes agrémente le séjour du baigneur…
« Aucun bruit dans ce petit parc, aucun souffle d’air dans les feuilles, aucune voix ne passe dans ce silence. On devrait écrire à l’entrée du pays : « Ici on ne rit plus, on se soigne. »
Les gens qui causent ressemblent à des muets qui ouvriraient la bouche pour simuler des sons, tant ils ont peur de laisser s’échapper leur voix.
Dans l’hôtel, même silence. C’est un grand hôtel où l’on dîne avec gravité entre gens comme il faut qui n’ont rien à se dire. Leurs manières révèlent le savoir-vivre, et leurs visages reflètent la conviction d’une supériorité dont il serait peut-être difficile à quelques-uns de donner des preuves effectives. »
Ajoutez un commentaire !
C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.