Dans ce roman, Bloy se montre défenseur de thèmes qui l’ont poursuivi toute sa vie : lutte courageuse contre une pauvreté injuste qui dégénère peu à peu en misère noire, lutte sans merci contre les « fabricants de misère », lutte désespérée pour relever une société tout entière dénuée d’idéal et s’embourbant inexorablement, aux yeux de l’auteur, dans la misère morale, celle qui vaut la peine d’être prise en pitié.
Le style de l’auteur n’a d’égal que lui-même : passant tour à tour de « vomissements » rugueux qu’on croirait sans pardon à des envolées mystiques d’une beauté pure. Parfois d’une violence inouïe, au vocabulaire fleuri et haut en couleur, se repaissant de toutes les injustices qu’il dénonce avec feu, il sait se montrer tout à coup d’une tendresse immense et d’une compassion sans borne pour les situations déchirantes que traversent ses héros, et qu’il a subies lui-même, pour une bonne part, dans sa vie pauvre et trop tôt frappée par le deuil d’un petit être cher…
Gustave Malher, Symphonie 5 en do dièse mineur, 4e mouvement : adagio, interprétée par l’Orchestre Philharmonique de New York, dirigé par Bruno Walter (1947, domaine public).
Merci pour votre appréciation concernant le lecteur, Pierre.
Pour la réserve que vous émettez sur le livre en lui-même, je dois vous avouer que je partage un peu votre déception.
Pour moi c’était une deuxième lecture, reprise à plusieurs années de distance.
La première rencontre avec le livre m’avait impressionnée, surtout par certains passages poignants.
Mais à la relecture, je n’ai pas retrouvé les mêmes sensations. Cela explique peut-être le mal que j’ai eu à rendre ces passages. La cause de votre déception m’est donc en partie imputable.
Reconnaissons que Bloy est un auteur au style particulier…
Il est bon de se rappeler qu’une partie non négligeable des vicissitudes qu’il raconte dans le livre sont autobiographiques.
Merci d’avoir posté votre commentaire.
très bon lecteur mais déçu par le livre.
L’histoire traîne trop en longueur.
Bonjour Ricoucou;)
Merci de partager ces réflexions, je les garde en mémoire et vous donnerai mon avis après la lecture de Malegue.
Ah la littérature gothique! Que dire? c’est la poésie dans toute sa puissance, c’est le romantisme dans toute son exaltation… Rien que d’y penser j’en ai les yeux qui brillent. Vous connaissez la littérature gothique: Dracula, Frankenstein, Faust…
Il manque quelques œuvres de Ann Radcliffe et L’Histoire de Monsieur Cleveland, fils naturel de Cromwell de l’abbé Prévost
On ne m’a jamais dit que mon nom est plus joli à l’audition, car ce n’est pas mon vrai prénom ni en double ni en simple… Mais c’est un secret.