Un moment de la guerre de 1870 raconté par Léon Cladel un soir d’Opéra. On jouait Les Huguenots : opéra en 5 actes, paroles de Eugène Scribe, musique de G. Meyerbeer.
On imagine l’émotion qui dut entourer la rencontre de Rochemont et de Madame la Générale à la jambe de bois.
« Des mains pieuses me relevèrent dans la rue au moment où des soldats impitoyables achevaient le massacre de nos bataillons. Si, blessée cruellement, je ne fus point passée par les armes, je le dois à la généreuse étrangère qui me recueillit sous son toit où bientôt on pratiqua sur moi, la mort m’eût été plus douce ! une de ces mutilations dont l’homme qui les subit se trouve comme ennobli, mais qui ravalent à jamais la femme astreinte à souffrir un tel dommage, en faisant d’elle un objet de douloureuse pitié. »
Henri-Augustin Gambard, illustration pour les Petits Cahiers de Léon Cladel (1885)
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