Antoni Deschamps (1800-1869), ami de Berlioz, traduisit en vers une partie de La Divine Comédie de Dante et nous a laissé quelques poèmes rassemblés sous le titre Études sur l’Italie et dédiés, dans l’ordre, à Silvio Pellico, M. Charles de Malartic, Sainte-Beuve et Edouard B.
(Nous sommes dans les années 1845 et l’Italie ne deviendra royaume qu’en 1861.)
« Une petite fille ayant dix ans à peine,
Assise à l’obélisque afin de prendre haleine,
À côté d’un panier sur sa tête apporté,
Voyant qu’à l’admirer je m’étais arrêté,
Levant ses beaux yeux noirs avec un air de reine,
Me dit : Regardez-moi, car moi, je suis Romaine ! »
« Il est doux, au printemps, de mener cette vie,
De suivre le matin sa belle fantaisie,
Et lorsque le soleil de la mer est sorti,
D’aller peindre d’abord auprès de Frascati
Et de monter ensuite au haut de la colline
D’où l’on découvre au loin les monts de la Sabine ;
Puis de s’acheminer à Grotta-Ferrata,
Et, fatigué du jour, de se reposer là. »
« Ma divine Italie, oh ! mère de beauté,
de grand savoir et de simplicité,
Où le mourir est calme et le vivre facile,
On voit encor chez toi, comme au temps de Virgile, […] »
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