Le Banc de Nice a l’honneur et le plaisir de vous présenter son cousin, le Banc de Montpellier.
« Le banc de Montpellier ravivait régulièrement ce souvenir, il était de la même famille. En fonte, habillé de lattes vertes comme tous les bancs publics occidentaux, je présume. Celui de Montpellier s’appelait « Fonderie de Pont-à-Mousson, breveté SGDG n° 377 », c’était un nom un peu long, mais il le portait bien, il l’affichait d’une écriture élégante, toute en arabesques « modern style », presque ostentatoire, sur sa jambe avant droite si joliment galbée, un peu comme c’est la mode aujourd’hui, comme un tatouage tribal, comme une confirmation d’identité.
– Je suis un banc public, un vrai, pas une imitation pour jardin privé ou un seuil de maison.
Il était fièrement campé, de ses quatre pieds, sur des blocs de béton émergeant à peine du feutre, verdâtre par endroits, formé par les aiguilles du grand cèdre bleu du Liban qui le surplombait de toute sa majesté. Il avait une forme très confortable : le devant légèrement relevé et le haut du dos, lui, légèrement incurvé vers l’arrière. Les reins trouvaient leur place, directement, sans chercher. On devrait donner des prix aux meilleurs concepteurs d’objets utilitaires. »
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