Ces trois brèves nouvelles, en général ignorées, sont divertissantes. Elles sont dues à deux romancières et au Marquis de Sade, célèbre, lui !
Jeanne Marais (1888-1919), pseudonyme de Lucienne Marfaing, est l’auteur d’une vingtaine d’œuvres, collaboratrice des Annales politiques et littéraires.
Le Reflet sur la vitre est une rosserie infligée à une jeune femme inculte et coquette.
Claude Varèze est le pseudonyme de Mme Louis Sonolet, née Madeleine Gigon (18?-19?).
Dépourvue de toute ironie, la charmante nouvelle Ma petite ville décrit avec amour et finesses des lieux chers à l’auteur :
« Attendons encore… Au sommet de la colline là-bas, les arbres ne sont plus que des ombres chinoises sur le ciel d’où le jour s’épuise… Dans l’eau brune et rose encore les lumières qui s’allument dans la ville s’allongent en zigzags d’or. » (Ci-joint le pont immortalisé par Sisley.)
On retrouve dans Soit fait ainsi qu’il est requis les habituelles coquineries du Marquis de Sade :
« Ma fille, dit la baronne de Fréval à l’aînée de ses enfants qui allait se marier le lendemain, vous êtes comme un ange, à peine atteignez-vous votre treizième année, il est impossible d’être plus fraîche et plus mignonne, il semble que l’amour même se soit plu à dessiner vos traits, et cependant vous voilà contrainte à devenir demain la femme d’un vieux robin dont les manies sont fort suspectes. »
Et la mère y va de ses conseils….
Consulter les versions textes de ce livre audio : Le Reflet sur la vitre, Ma petite ville, Soit fait ainsi qu’il est requis.
Alfred Sisley, Petit Pont sur l’Orvanne.
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