Les Récits de la muse populaire, dont La Chasse aux trésors, procède des mêmes préoccupations littéraires qu’Un philosophe sous les toits paru la même année 1850 ; Émile Souvestre part d’une anecdote, d’un fait divers qui déclenche des réflexions philosophiques…
Dans La Chasse aux trésors il entre en contact avec deux chercheurs de trésors, Jean Marie le sourcier et Claude le « rouleur », très différents d’aspect et de comportement, mais qui, en fait, se ressemblent dans la pensée et dans l’action.
Nous apprenons que :
« Il y a trois espèces de trésors : ceux qui appartenaient au vilain (c’était le nom que Claude donnait au démon), ceux qui appartenaient à un trépassé, et ceux que gardaient les génies, les fées ou les morts ajournés, c’est-à-dire destinés à une résurrection terrestre. Les premiers comprenaient toutes les richesses enfouies sous la terre et restées cent années sans voir l’œil du ciel ; les seconds, celles qu’on avait cachées en égorgeant un être vivant et qui étaient gardées par le fantôme de la victime ; les troisièmes enfin, celles que des esprits ou des hommes puissans avaient autrefois entassées dans de mystérieuses retraites. La recherche et la conquête de chacun de ces trésors étaient soumises à différentes conditions. »
« Vous ne connaissez pas l’implacable ténacité de ces chasseurs de rêves ! Pour arriver au but qui fuit devant eux, ils ne regardent point si leurs pieds marchent dans les ruines ou dans le sang. Livrés à une seule idée, comme les possédés du démon, ils ne voient rien autre chose. »
Motte castrale de la Roche, dite motte féodale Garenne-de-la-Motte, à Igé, dans l’Orne.
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