Eekhoud, dans cette autre nouvelle extraite du Cycle patibulaire, nous entraîne en Campine où se situait aussi le Moulin-horloge des travailleurs semblables à des forçats.
Partialité relate, dans un style souvent poétique, ses souvenirs et ses pensées lors d’une promenade avec sa bien-aimée au milieu d’une population hostile.
« Et, brusquement, de tomber sur un attroupement de jeunes blousiers, campés sous un tilleul centenaire pour voir défiler leurs savoureuses paroissiennes, avant de se répandre dans les estaminets…
C’était eux :
Les patauds très entreprenants, ennemis jurés de la ville et des œuvres urbaines, les gaillards exubérants, mais sans aucune urbanité, les réfractaires que nous signalaient, depuis des heures, à la suite du cuistreux journal, le ciel bougon, la campagne haletante, la pluie trop tiède et les sèves exaltées. »
« Plutôt troublé que gêné, sans la moindre rancune contre ces rustauds, je m’abstins de te parler de l’incident, craignant autant d’épiloguer sur leur licence, que d’avouer ma blâmable partialité à leur égard. »
Le mot-titre est lâché…
photo de Paul Hermans, La Campine – Réserve naturelle “De Teut” dans la commune campinoise de Zonhoven (CC-BY-SA-3.0)
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