Jean Giraudoux mort en 1944 peut donc revivre ici… Tout au long de l’année nous aurons l’occasion de parler de sa vie. Il était surtout homme de théâtre. Sa première pièce Siegfried (1927) est tirée de son roman Siegfried et le Limousin publié cinq ans plus tôt.
« J’ai raconté l’histoire d’un Français privé de la mémoire par une blessure reçue à la guerre, rééduqué sous le nom de Siegfried par ceux qui l’ont recueilli dans une nation et des mœurs qui ne sont pas les siennes, et ramené par des amis à son ancienne vie.
J’avais à parler de l’Allemagne, et le mégaphone lui-même n’est pas assez sonore dans ce cas. La question franco-allemande est la seule question grave de l’univers. Tous les autres problèmes relèvent de la finance ou de la calamité. »
Le sujet est donc la réconciliation entre la France et l’Allemagne après 1918 à travers le destin d’un amnésique. Dans ce récit parfois un peu déroutant nous rencontrons des personnages dont l’intérêt est de conserver secrète l’identité et la nationalité de Siegfried, pour le bien être et la stabilité de l’Allemagne…
Notons aussi que Giraudoux dont la culture germanique est très riche abonde en allusions historiques et en souvenirs érudits qui nous échappent.
(Pardon pour avoir écorché dans la lecture quelques noms allemands semés dans des phrases aussi longues que celles de Marcel Proust !)
Photographie de Jean Giraudoux.
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