L’Essai 11 du Livre II, De la cruauté, développe trois thèmes :
1- La vertu est un combat avec soi-même
« La vertu refuse de prendre la facilité pour compagne, et le chemin emprunté par les pas que dirige une bonne inclination naturelle, doux et en pente légère, n’est pas celui de la véritable vertu. Celle-ci réclame au contraire un chemin rude et plein d’épines… »
2- La cruauté envers les hommes
« Je vis à une époque où abondent les exemples effarants de cruauté, à cause des désordres entraînés par nos guerres civiles. Et l’on ne voit rien de pire dans l’histoire ancienne, que ce à quoi nous assistons tous les jours. Mais cela ne m’y a nullement habitué. Je ne pouvais pas croire, avant de l’avoir vu moi-même, qu’il puisse y avoir des esprits assez monstrueux pour être capables de commettre des meurtres rien que pour le plaisir, découper à la hache les membres de quelqu’un, s’exciter à inventer des tortures inusitées et des morts nouvelles. »
3- La cruauté à l’égard des animaux
« Un naturel sanguinaire à l’égard des bêtes témoigne d’une propension naturelle à la cruauté. Quand on se fut habitué, à Rome, aux spectacles demises à mort d’animaux, on en vint aux hommes et aux gladiateurs. La Nature, je le crains, a donné à l’Homme un penchant à l’inhumanité. Personne ne prend plaisir à voir des bêtes jouer et se caresser – et tout le monde en prend à les voir s’entre-déchirer et se démembrer. »
Traduction en français moderne de Guy de Pernon.
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