Les Pensées d’un paysagiste du poète et romancier André Lemoyne (1822-1907), auteur de Le Moulin des prés, d’Une idylle normande et d’Alise d’Évran publiés sur le site valent la peine d’être connues. Cet échantillonnage vous donnera peut-être envie de les écouter :
« À quelques lieues de Paris, le chemin de fer passe à travers un cimetière. À la vue des cyprès et des pierres blanches fuyant aux deux bords de la route, on se demande : à quoi bon marcher si vite pour en arriver là ? »
« Les bons vers sont comme les bons vins, ils gagnent à vieillir. »
« Il est des heureux qui naissent pour aimer, d’autres pour être aimés. »
« Les serments se prêtent, mais ne se donnent pas : ce qui explique leur grand nombre. »
« Jusqu’à présent personne n’a pu me prouver que Dieu n’existait pas : donc j’y crois. »
« Après cette vie terrestre, où donc irai-je ? Où sont allés ceux que j’aime. Le reste m’importe peu. »
« Les carpes aiment la boue, la truite les eaux limpides. Ainsi dans le monde moral : à chacun son élément, ce qui tue les uns fait vivre les autres. »
« Les grands prosateurs sont presque aussi rares que les grands poètes. »
« On sort toujours plus grand d’une promenade au Louvre. Quand on a pu saluer dans leurs œuvres Léonard de Vinci, Rembrandt, Titien ou Raphaël, on a vécu quelques instants dans la famille des grands esprits. Au déclin du jour, on les quitte à regret, et, du fond des galeries, les divins maîtres vous accompagnent longuement de leurs regards placides et de leur indéfinissable sourire ; et souvent la nuit heureuse est toute peuplée de beaux rêves, grâce à leur radieux souvenir. Je sais une éminente artiste du Théâtre-Français qui, chaque semaine, fait pieusement au Louvre un pèlerinage de deux ou trois heures. »
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