Jules Lacroix, traducteur en vers d’Œdipe roi de Sophocle, représenté a la Comédie-Française (1858) ne nous présente pas ici une tragédie et Le Sphinx n’est pas celui qui pose l’énigme, mais le papillon du laurier-rose.
Jules Darel, avocat de 27 ans, sérieux et assez riche, est sur le point de se marier avec une belle jeune fille pauvre de 17 ans. Une de ses clientes, tristement mariée avec un vieux traducteur de latin chasseur de papillons, bouleverse le cours de sa vie par ses paroles et ses manèges.
« Entre mari et femme, on ne se connaît jamais bien que plusieurs années après le mariage ; et c’est alors qu’arrivent les désenchantements. Vous pouvez me croire, monsieur Jules, continua-t-elle avec un mélange de tendresse et de mélancolie qui rendait sa physionomie plus belle et plus expressive ; j’ai de l’expérience, moi qui vous parle !… Allez, c’est un supplice de vivre toute une vie enchaînée à un homme qu’on n’aime pas… qu’on méprise ! »
Aimable scénario de comédie d’un auteur méconnu.
Encore une magistrale lecture de René Depasse ?
Il dort quand, René Depasse ?