Toujours consacrés à la bien-aimée, voici des extraits amusés et parfois révoltés de trois nouveaux Contes à la brune (Première Sélection, Deuxième Sélection).
« La fleur que je préfère, je ne sais pas son nom, […] j’imagine que c’est quelque plante magique dont le voisinage ensorcela mon cœur pour jamais et vous le soumit par un mystérieux et inexorable pouvoir. Elle s’appelle pour moi : la Destinée ! c’est-à-dire : le Bonheur ! si cela vous plaît, ou : l’immortelle Détresse, s’il vous convient de me faire souffrir. Cela vaut bien, ce me semble, une appellation barbare de Linné ou de Jussieu ! » (Choses vécues)
« Cette promiscuité de tous les appétits fraternisant dans la même honte lucrative, cette démocratie qui unit, dans la malpropreté d’une immense étreinte, toutes les mains sales, celles qui descendent et celles qui montent, pour se joindre et puiser dans le même sac d’écus, sont d’invention très contemporaine et bien ce qu’on est convenu d’appeler des « signes des temps. »» (Super flumina)
Avec Dieu qui lui apparait dans un rêve en « Père Éternel à la moderne, ne portant plus la longue barbe blanche dont les peintres ont sensiblement abusé », Silvestre engage un dialogue : « Je viens de commander un nouveau Déluge, en ayant assez de l’humanité, mais je te sauverai.
– Vous savez, Seigneur, lui répondis-je avec franchise, si vous ne sauvez pas, en même temps, ma bonne amie, je refuse ma grâce. » (Au pays des rêves)
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