De la colère, Livre II, Chapitre 31, est lu dans le texte original des Essais et est parfois exprimé avec des mots qui ont aujourd’hui disparu… Dans cette nouvelle « farcissure » abondent anecdotes antiques et réflexions personnelles de Montaigne :
« Quand je me courrouce, c’est le plus vifvement, mais aussi le plus briefvement, et secretement que je puis : je me pers bien en vistesse, et en violence, mais non pas en trouble : si que j’aille jettant à l’abandon, et sans choix, toute sorte de parolles injurieuses, et que je ne regarde d’assoir pertinemment mes pointes, où j’estime qu’elles blessent le plus : car je n’y employe communement, que la langue. »
« Aristote dit, que la colere sert par fois d’armes à la vertu et à la vaillance. Cela est vray-semblable : toutesfois ceux qui y contredisent, respondent plaisamment, que c’est un’arme de nouvel usage : car nous remuons les autres armes, ceste cy nous remue : nostre main ne la guide pas, c’est elle qui guide nostre main : elle nous tient, nous ne la tenons pas. »
De la colère (Essais II, 31)
20 minRené Depasse
Traduction : Guy de Pernon.
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Livre audio gratuit ajouté le 28/11/2013.
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