Les deux morts Socrate et Alcibiade se retrouvent aux Enfers et sont dans des dispositions d’esprit très différentes de celles qui les rapprochaient dans la vie.
Le premier dialogue est plus personnel ; Socrate reproche sa vie dissolue à Alcibiade et refuse de continuer toute relation avec lui :
« Alcibiade : « Hélas ! Mon cher Socrate, tu m’as tant aimé : ne veux-tu plus avoir jamais aucune pitié de moi ? Tu ne saurois désavouer, car tu le sais mieux qu’ un autre, que le fond de mon naturel étoit bon. […]
Socrate : « Va, tu me fais horreur et pitié. Tu étois fait pour être bon, et tu as voulu être méchant ; je ne puis m’ en consoler. Séparons-nous. Les trois juges décideront de ton sort : mais il ne peut plus y avoir ici-bas d’ union entre nous deux. »»
Le sujet du second dialogue est plus général : « Le bon gouvernement est celui où les citoyens sont élevés dans le respect des lois, et dans l’ amour de la patrie, et du genre humain, qui est la grande patrie. » Mais nous retrouvons la même hostilité entre les deux hommes, quoique le « vous » remplace le « tu ».
Socrate : « Mais vous n’ avez jamais été l’ homme qu’ il falloit pour donner des lois ; votre talent étoit tout pour les violer. à peine étiez-vous hors de l’ enfance, que vous conseillâtes à votre oncle Périclès d’ engager la guerre pour éviter de rendre compte des deniers publics. Je crois même qu’ après votre mort vous seriez un dangereux garde des lois. »
Consulter les versions texte de ce livre audio : Socrate et Alcibiade (Dialogue 16) ; Socrate et Alcibiade (Dialogue 17).
Xénophon à l’âge de 20 ans et Socrate à 60 ans – détail de L’École d’Athènes, fresque célèbre de Raphaël (située au Vatican).
Bonjours à tous les lecteurs, quant à toi René, c’est plutôt plus qu’un bonjour qu’on vous doit pour votre talent et services à nous.
Bonsoir Cher René ,
Merci de vos lectures pour les Dialogues Philosophiques et bon dimanche.
Amitiés à tous .
Ahmed