« En 2013 la fédération de savate boxe française comptabilise 48 700 licenciés dans plus de 730 clubs. Les femmes aussi pratiquent la discipline : elle sont plus de 14 000 pratiquantes et représentent ainsi 1/3 des licenciés. » (Wikipédia)
Théophile Gautier dans Le Maître de chausson nous propose un historique de cette discipline sportive, avec les précisions descriptives qu’on lui connaît émaillées de remarques ironiques sur la société de son temps :
« Maintenant les hommes ne portent plus l’épée ; la police défend d’avoir des armes sur soi, et l’on est puni de 15 francs d’amende pour avoir un poignard dans sa poche, ce qui fait que tout homme qui rentre chez lui après la brune est à la merci des voleurs et des assassins qui, risquant d’avoir la tête coupée, se moquent parfaitement de payer 15 francs en sus pour port illégal de poignard… Pour notre part, nous regrettons l’épée ; avec l’usage de porter l’épée s’est en allée la vieille urbanité française ; on est toujours poli avec un interlocuteur qui peut vous entrer quelques pouces de fer dans le ventre si vos manières n’ont pas l’aménité convenable. »
« La savate, que l’on appelle aujourd’hui chausson, par euphémisme, est la boxe française, avec cette différence que la savate se travaille avec les pieds, et la boxe avec les poings. Vous voyez que la savate est une science profonde, qui exige beaucoup de sang-froid, de réflexion, de calcul, d’agilité et de force ; c’est le plus beau développement de la vigueur humaine, une lutte sans autres armes que les armes naturelles, et où l’on ne peut jamais être pris au dépourvu. »
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