Rousseau et Lamartine ont critiqué l’immoralité des fables de La Fontaine. Ils n’auraient rien pu reprocher à celles, en prose, de Fénelon (environ 40) pédagogiques, éducatives et moralisantes à souhait, destinées en priorité au duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. Parues en 1714, un peu plus de vingt ans après celles de La Fontaine, soit elles mettent en scène des animaux, soit elles inventent des épisodes mythologiques ; on y rencotre des loups, des moutons, des nymphes, des satyres et même Mercure et Bacchus.
On comprend, avec cet échantillon de dix fables, que la postérité ait donné la palme à l’ auteur de Les Deux Pigeons plutôt qu’à celui de Le Pigeon puni pour son inquiétude et que Les Aventures de Télémaque aient éclipsé le souvenir de ce recueil instructif…
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