A 18 ans, Flaubert rédige Les Arts et le commerce, dissertation esthétique très personnelle dans laquelle il crie, avec l’enthousiasme de son âge, et démontre la supériorité des arts sur le commerce ; ce sont les poètes qui font la gloire des nations et non les commerçants et les industriels : « Les poètes sont comme ces statues qu’on retrouve dans les ruines ; on les oublie parfois longtemps, mais on les retrouve intactes au milieu d’une poussière qui n’a plus de nom ; tout a péri, eux seuls durent. »
Belles pages que ces envolées lyriques d’un garçon qui « promettait » :
« Je vous abandonne de grand cœur le luxe, le commerce, l’industrie, les ports et les manufactures, les étoffes et les métaux, mais laissez-moi pleurer au théâtre, laissez-moi écouter Mozart, regarder Raphaël, contempler tout un jour les vagues de l’Océan ! laissez-moi mes rêveries, ma futilité, mes idées creuses ; votre bon sens m’assomme, votre positif me fait horreur. »
Portrait de Gustave Flaubert au ruban, vers 1830 (Musée Picasso, Antibes).
Merci toujours pour cette belle lecture d’un texte si fondamental. A garder à portée d’oreille!
Mardi 26 mars 2013
“On commence à vieillir quand on a fini d’apprendre”
Proverbe japonais.
Cher Monsieur,
Avec mes remerciements pour ce choix de lecture.
Flaubert reste un Maître… et grâce à vous, j’ai appris !
Bien cordialement.
Christina
gracias muchas gracias