Spinoza (1632-1677) avait fait une découverte qui lui brûlait les doigts : il avait compris que c’était Esdras et non Moïse qui avait écrit le Pentateuque, très certainement entre 458 et 444 avant notre ère, après son retour de Babylone. Cette découverte a dû produire un véritable cataclysme dans l’esprit de Spinoza, et c’est probablement le point de départ de toute son œuvre.
C’est d’ailleurs la peur au ventre qu’il publia en 1670 le Traité théologico-politique, et ce, sans nom d’auteur et avec une fausse adresse d’éditeur.
Un libelle paru en 1672 qualifiera le Traité « d’ouvrage fabriqué en enfer par le Juif renégat en collaboration avec le diable », tandis que Moses Mendelssohn dans une lettre à Lessing, qualifiera Spinoza de « chien crevé ». Spinoza est bel et bien l’homme-épine (Ben ha Kots) comme me l’écrivait récemment Shmuel Retbi.
Seul un génie peut écrire une théogonie. Or, les deux seuls génies qui ont précédé Esdras, furent respectivement Isaïe (actif entre 740 et 700 av. notre ère) et Jérémie (650 env. av. notre ère, 580 env. av. notre ère). Mais, ni l’un ni l’autre n’écrivirent de Genèse. Esdras est bel et bien le grand auteur du Pentateuque.
Consulter les versions texte de ce livre audio : Chapitre 8 ; Chapitre 9.
merci encore, j’ai hâte de trouver du temps libre pour écouter.