Comme La Dernière Classe, Une exécution ou L’Enfant espion, L’Empereur aveugle, dernier récit des Contes du lundi, a pour toile de fond la guerre de 1870. C’est une nouvelle occasion pour Daudet de crier son écœurement et sa haine pour les Bavarois de Munich qui ne valent pas plus que les Prussiens…
Le sous-titre Ou Le Voyage en Bavière à la recherche d’une tragédie japonaise donne le sujet. Ce chef d’œuvre, inconnu en Europe, du XVIème siècle, devait être offert au narrateur par un sympathique collectionneur « M. de Sieboldt, colonel bavarois au service de la Hollande, bien connu dans le monde scientifique par ses beaux ouvrages sur la flore japonaise. » C’était en septembre 1866, mais la tragédie japonaise resta ignorée de Daudet.
« Depuis, nous avons vu jouer une autre tragédie, à qui ce titre rapporté d’Allemagne aurait bien convenu ; sinistre tragédie, pleine de sang et de larmes, et qui n’était pas japonaise, celle-là. »
Heinrich von Angeli, portrait de Frédéric III (1874)
Merci RENE pour vos lecture et bonne Année 2013