Farceur, fumiste, loufoque, farfelu, grand amuseur, tel nous apparaît Alphonse Allais dans ses contes et chroniques. Dans cette deuxième sélection de À la une, remarquons cependant un texte qui pourrait légèrement assombrir l’idée que nous nous faisons de l’auteur.
Le 2 mars 1905, huit mois avant sa propre mort, Allais fait mourir son héros, Coco le perroquet qui se rencontre souvent dans son œuvre. Cette phrase de La Mort de Coco ne serait-elle pas prémonitoire : « Une bande d’affreux corbeaux le déchiquettent vivant, à grands coups de becs. » Accident ou mort volontaire ? « Les corbeaux » ne seraient-ils pas ses créanciers ou sa neurasthénie qui le ronge de plus en plus ?
Il a fait croire à des millions de gens que la vie était drôle grâce à son humour. Remercions-le. Même la fin de La Mort de Coco nous fait sourire : « Une bande d’affreux corbeaux, acharnée après le doux jaseur exotique, le déchiquettent vivant, à grands coups de becs.
Et dans l’horrible vacarme des sinistres croassements, on peut distinguer la voix éplorée de Coco :
« Chacun votre tour, citoyens ! Chacun votre tour ! » »
Chacun votre tour citoyen chacun votre tour.
Haa sacree Coco.
Merci pour cette lecture monsieur Depasse 🙂
Accrochez-vous bien,mon cher Jacques ! Mercredi ,LES NUITS ATTIQUES d’Aulu Gelle,à la manière d’un Montaigne romain risquent d’aggraver votre chute! “Eclectiquement “vôtre .
Ah, Monsieur Depasse ! Quel éclectisme ! Aller de Sacher-Masoch à Alphonse Allais en passant par Erckmann-Chatrian, j’en tombe à la renverse 😉