Le Legs de Caïn (inachevé) comprend trois textes : Un testament insensé, Basile Hymen et Le Paradis sur le Dniester (1884).
Le héros, Zénon, de ce paradis fait penser à Jésus (plusieurs allusions). Il fait le bien, règle tous les différends, vient au secours des pauvres… Tous les paysans des bords du Dniester succombent à son rayonnement et à sa droiture.
Sacher-Masoch termine cette fresque édifiante (chapitre III) par d’âpres discussions politiques sur la propriété et la famille. Nous sommes au lendemain des agitations de 1846 et 1848 et de la guerre hongroise de 1849 – « L’inégalité, en ce cas, n’a rien d’injuste, repartit Zénon, tant que le bien de chacun est acquis par le travail ; l’injustice commencerait si la propriété personnelle pouvait se léguer ; mais, pourvu qu’après la mort du possesseur le fruit de ses labeurs retourne à la communauté, cette propriété ne pourra finalement servir qu’à de grandes entreprises utiles à l’humanité tout entière. Et qu’on ne dise pas que le sort des enfants se trouvera compromis. La propriété est une caution bien précaire pour l’avenir des enfants, tandis que, si l’État répond de leur éducation, cet avenir sera bien mieux à l’abri des événements. J’entends donc que l’État élève les enfants pour le travail, et les soigne jusqu’à ce qu’ils soient en âge de produire. »
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