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Lequel ou laquelle d’entre nous n’a pas été informé de l’arrivée de l’intelligence artificielle.
Comme l’écriture, l’imprimerie, la TV et internet, ces nouvelles applications vont bouleverser notre monde déjà bien abîmé.
Bien sûr, on ne peut pas s’empêcher de penser aux bienfaits apportés dans le domaine de la médecine mais si les scientifiques alertent déjà sur la nécessité de contenir cette nouvelle évolution, nous savons très bien que l’homme finit toujours par exploiter une découverte dans sa totalité.
J’ai déjà eu l’occasion de me servir de « Chatgpt openai » et j’ai été impressionné par ses possibilités. Sa capacité à écrire une histoire à la manière de Tolstoï ou d’Hugo, par exemple, pour le peu qu’on pose les bonnes questions. J’ose à peine imaginé ce que les applications avenirs seront capables de faire.
En ce qui concerne la lecture audio, la moitié des donneurs de voix se retrouvent déjà au chômage aux États-Unis à cause de l’IA et bientôt une nouvelle application sera capable de lire n’importe quel texte avec votre voix et vos émotions….La fiction, elle-même, sera dépassée.
LA devra peut-être rajouter une mention pour chaque livre audio à l’avenir« Lu par x, humain certifié »
Un tsunamie se dresse devant nous, personne ne le voit ou ne veux le voir venir. j’ai déjà l’impression de ne plus appartenir au futur. Je peux encore m’épancher sur le forum de LA mais est-ce que je pourrai avoir la certitude qu’une âme me réponde encore dans quelques années ? GCher Georje, je suis comme vous assez terrifiée par les récents développements de l’IA, surtout dans le domaine artistique. Que pouvons-nous faire d’autre que résister face aux produits culturels standardisés … et essayer de donner le meilleur de l’humain, en espérant que les machines ne nous l’enlèveront pas ?
Oh oui, peut-être que nos jours sont comptés !
Ce que j’ai entendu avec Deepzen (qui travaillerait avec le rythme et l’intonation capturés auprès de narrateurs et mixés selon des modes émotionnels choisis) est plutôt réaliste, notamment sans minauderies et affectation de voix soulignée.
Mais comme on voit que chaque auditeur de L.A. choisit juste quelques lecteurs et pas tous indifféremment , c’est cette subjectivité du ressenti de chacun qui me donne à penser que nous pouvons poursuivre – plus ou moins – gaiement encore un moment. A suivre donc.
“Plus ou moins gaiement” me parait être la formule adaptée !
Bonjour,
Je partage vos craintes, il n’y a pas beaucoup d’espoir… je ne crois pas que les trois lois de la robotique puissent nous sauver pour cette fois…Je crains que la création artistique dans son ensemble ne subisse le sort de l’artisanat : une immense majorité nivelée ou anéantie par une déferlante industrielle, et quelques survivants qui “maintiendront une tradition” pour un public choisi…
Dans peu de temps on pourra écouter le texte de son choix lu par l’artiste de son choix (qui touchera sa part au passage), avec l’intonation qu’on veut, avec ou sans illustration musicale, et, très probablement, ça ne sera pas moins bien que ce qu’on fait, et ça suffira à la plupart des gens.On pourra toujours dire que nous “on met du vrai humain dedans”, et je veux croire que quelques-uns y resteront sensibles.
Mais finalement, nous ne faisons pas des livres audio pour être célèbres (ou alors, nous nous sommes singulièrement trompés de stratégie !), mais avant tout pour notre propre plaisir de création, et le plaisir de partager avec quelques-uns ; ils n’ont pas besoin d’être nombreux. Comme l’écrivait Borgès : “Je n’écris pas pour une petite élite dont je n’ai cure, ni pour cette entité platonique adulée qu’on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J’écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps.”Nous continuerons à enregistrer nos petits livres audio pour adoucir le cours du temps !!!
Bonjour,
J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt cet échange…Je me demande ce qui motive les personnes qui proposent de telles technologies. L’argent ? J’ai quelques doutes sur la réelle validité lucrative de la chose sur le long terme : l’argent, en matière de numérique, on sait qu’il tombe toujours à peu près dans les mêmes poches. Dans le domaine de la technologie comme dans celui de la science, il me semble que les humains sont poussés à repousser des limites par une sorte d’arrogance. Il est toujours trop tard pour se poser les bonnes questions. Des questions éthiques, en définitive.
Personnellement, j’ai fait carrière d’artiste peintre et illustrateur, avant de faire des choix de vie qui m’ont quelque peu obligé à faire passer cette activité au second plan. Si je m’adonne aujourd’hui à l’art numérique (j’ai été un artiste on ne peut plus traditionnel tout au long de ma vingtaine d’années d’activité, avec force toiles et pinceaux !), les oeuvres que je produis n’en reste pas moins faites de “main d’homme”. Artisanales, en quelques sortes ! L’ordinateur n’étant ici, après tout, qu’un outil intervenant au stade final de la conception, comme pourrait l’être le crayon ou le pinceau, offrant d’autres perspectives et certaines possibilités ou facilités.
Tout cela pour dire que je suis moi aussi à la fois amer et très inquiet de voir avec quelle rapidité l’intelligence artificielle colonise le domaine des arts, qu’ils soient visuels, musicaux, ou autres. Certaines personnes produisent littéralement des oeuvres “au kilo”, grâce à l’IA, quand il faut des jours ou des semaines à un pauvre être humain pour en produire une seule. Des oeuvres extrêmement flatteuse esthétiquement, ce qui les rend plus attirantes pour le public commun.
C’est là le risque, selon moi : une perte du sens du jugement esthétique, et de la connaissance que cette esthétique ne peut se fonder sur du vent. Toute oeuvre est construite autour d’une idée, d’une réflexion. Si celle-ci est le fruit d’un réseau de courants électriques et de données numériques, peut-elle toujours prétendre au titre d’oeuvre d’art ? Et puis, qu’en sera-t-il dans l’esprit du public de cette chose particulièrement humaine et fondamentale dans le domaine des productions artistiques comme dans les plus triviales occupations quotidiennes : l’imperfection, la faillibilité, l’empreinte si émouvante de notre part la plus animale !
Donc, cher Vincent, si dans le fond je pense un peu comme vous, concernant le fait que nous ne cherchons pas la célébrité, que nous nous faisons plaisir en priorité ; d’un point de vue plus global, je crois qu’il existe un grand danger pour l’intégrité de l’humanité dans cette invasion de l’IA. Car : peut-il y avoir de l’art sans humain ? Bien qu’aujourd’hui, la majorité des gens aient tendance à penser que ce n’est pas si grave, qu’il ne s’agit que de domaines de l’ordre du divertissement, très en marge de nos vies, un jour ou l’autre, ces questions ne seront plus facultatives.
Mais bien sûr, il risque une fois de plus d’être trop tard…
Merci Pauline, merci Daniel pour vos réactions. Les peurs sont plus supportables lorsqu’elles sont partagées. S’il fallait retenir deux points de vue remarquables pour nous encourager je garderai à l’esprit ceux de Vincent et de Bruant « Je lis pour moi, mes amis et pour adoucir le cours du temps avec l’empreinte si émouvante de ma part la plus animale » Alors, il faut continuer.
Bonjour à vous tous qui êtes troublés par l’IA. J’ai lu vos commentaires avec beaucoup d’intérêt. J’ai trouvé très instructif de connaître vos opinions. -Il est vrai que l’IA est un sujet préoccupant. Je suis étudiante: j’ai eu connaissance de tromperies dans les travaux de certaines personnes… qui ont cependant été déjouées par des profs plus futés qu’elles !😉
En ce qui concerne vos lectures, restons optimistes tout de même (les pensées constructives sont vivantes, après tout) .
Je partage l’opinion de monsieur Luttringer: «… comme on voit que chaque auditeur de L.A. choisit juste quelques lecteurs et pas tous indifféremment , c’est cette subjectivité du ressenti de chacun qui me donne à penser que nous pouvons poursuivre – plus ou moins – gaiement encore un moment…»EN AVANT LES BRAVES !
Amitiés de Lïat🌸Bonjour…
De mon point de vue… culmination de l ‘ intelligence… artificieuse… de l’ homme…
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