« Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. »
La mention « (Version 4) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1, Version 2, Version 3.
Franz Schubert, Sonata in B Flat, D. 960, interprété par David H. Porter (domaine public).
C’est simple et efficace. Bravo Yves-Luc.
Merci!
Je suis prof de français depuis trente ans, j’ai lu ce poème de ma voix la plus pénétrée, à des centaines d’élèves, – sans obtenir, ne serait-ce qu’un frémissement.
Merci pour cette voix d’enfant qui m’a bouleversée et m’a fait pleurer.
Excellente lecture. Vous allez devenir un de mes lecteurs préférés. J’apprécie ce que j’appellerais la sobriété de votre lecture.