Considéré comme le premier roman maritime français, « La Salamandre » paraît en 1832. Eugène Sue nous embarque sur le pont d’une corvette, lieu propice à une sorte de huis-clos et à l’observation de relations humaines exacerbées. Il est bien difficile de ne pas penser à Hugo ou à Musset tant sublime et grotesque s’alimentent mutuellement dans les flots mouvementés d’une ironie cinglante.
Comment ne pas citer ces mots de Balzac qui salue« la science d’observation de l’auteur », « une action triste et sombre, semée de scènes du comique le plus vrai et de descriptions éblouissantes, un style chaleureux, des idées neuves, et surtout la singulière faculté de colorer tout de poésie. »
Alors, hissons la grand voile, les hauts fonds nous attendent !
Page de couverture de l’édition de 1881.
En ouverture et fermeture de chapitre, des extraits de:
La mer de C. Debussy (Jeu des vagues, Dialogue du vent et de la mer) par le U.S. Air Force band (CC/PD)
Symphonie N°3 de Beethoven (« Allegro con brio » par le Davis High School Symphony Orchestra et « Marche funèbre » par European archive (CC/PD)
Ouverture de « La force du destin » de G. Verdi par l’orchestre de l’Université de Chicago (Musopen. CC/BY).
Quintet à cordes n°4, K.516 de W.A. Mozart, (CC/BY/SA) pour le chapitre 55.
Bruitages personnels.
Merci M. Dousset.
Un moment particulièrement jouissif, je trouve, dans l’ambiance Radeau de la Méduse du dernier tiers, est la noyade de cette cruche d’Alice qui croyait monter dans sa couche.
Interprétation top niveau comme à votre habitude. Bravo !
Christian DOUSSET… Bonjour…
À propos de BALZAC… J ‘ ai fait… il y a peu… la suggestion de lecture de… ” Le centenaire “… roman de jeunesse… écrit sous un autre nom… dont je ne me souviens plus… Par contre… je garde une très bonne impression… de cette lecture… d’ adolescence… Une histoire très influencée par le fameux ” MELMOTH “… évoqué l ‘ autre jour…
Ne seriez-vous pas tenté ?
… et pour en revenir à Eugène SUE…
” La statue d’ Eugène SUE est toujours à la même place… “… 🤭🤫…
Ici et ailleurs…
Mon feuilletoniste préféré… il se refuse aux facilités de bien de ses collègues et concurrents… ( Ponson du TERRAIL… )…
J ‘ avais… adolescent là encore… beaucoup aimé… ” Les memoires du Diable “… de Frederic SOULIÉ… moins renommé… que l’ inestimable collection ” Marabout fantastique “… avait exhumé…
Je crois que c ‘ est sous le coude de Vincent de l’ ÉPINE… WEDLEY… pour les intimes…
Mon plus cordial salut… et toutes mes félicitations… renouvelées…
Bonjour Sautillant et merci pour le temps que vous consacrez au commentaire. Balzac a bien écrit un roman de jeunesse: “Le centenaire” ou “Les deux Beringheld” sous le pseudonyme de Horace de Saint Aubin. Néanmoins, pour l’instant, il m’est difficile d’envisager cette lecture tant ma liste déjà annoncée est chargée. J’ai téléchargé ce texte pour me donner une idée… Merci de votre suggestion et bonne continuation.
Christian DOUSSET… Bonjour…
Ça peut attendre… vous-même… ou un autre ddv… J ‘ entends très bien… FLORENT… faire cette lecture…
Par contre… je vous recommande… dès qu’ un espace blanc s ‘ ouvrira dans votre touffu agenda… le… MAGNIFIQUE… ” LENZ ” de BÜCHNER…
CYPRIEN avait prévu d’ en faire la lecture… il y a quelques années…
Je m ‘ interromps… car il me semble vous avoir déjà dit ca … il n’ y a pas bien longtemps ! Commencerais- je ” à radoter ?! 😲…
Avec toute ma sympathie…
Christian DOUSSET… Bonjour …
Une bien sombre histoire…
La longue introduction est à lire attentivement… L ‘ auteur nous y eclaire sur ses intentions… ses ambitions… Le corps de l’ oeuvre et son âme… Le drame l ‘ affabulation le pittoresque le descriptif… pour le corps… les visées morales et philosophiques… pour l’ âme…
A-t-il atteint ses objectifs ? Pour ma part… je trouve que c ‘ est une belle réussite ! L’ histoire est prenante… et la ” philosophie “… des plus… dérangeantes… Mais que serait ceci… sans… l ‘ écriture ?!
La… mer !… de l’ écriture ! Au visage changeant … du plus souriant au plus terrifiant ! Eugène SUE est ivre de langage ! Et il eclabousse le lecteur… d ‘ embruns et de vagues… le charme… de reflets miroitants… De l’ elegiaque au lyrique… au frénétique ! Les ténèbres l ‘ emportant sur la lumière ! Que de memorables et insoutenables scènes… La paie des matelots… le martyre de MISÈRE… souffre douleur de tout l’ équipage… l ‘ enfer du radeau…
Et ce SZAFFI… à la lucidité démoniaque… ennemi du genre humain… aussi glaçant que le MELMOTH de MATURIN… auquel il fait irrésistiblement penser…
Une belle lecture à faire…
… à ecouter… dans votre impeccable interprétation… digne… une fois de plus… de tous nos éloges et remerciements !
Avec mon plus cordial salut…
Merci, Sautillant, pour vos éloges et votre riche commentaire. Oui, une sombre histoire, prenante et dérangeante pour tous, y compris pour le donneur de voix! Quant au style, Balzac voyait particulièrement juste, me semble-t-il.
Ps… Pour être ” ddv “… on n ‘ en est pas moins lecteur ! Votre ” dérangement ” en est bien la preuve ! 🙄…
Enfin !! Une excellente lecture et un sujet intéressant, ça nous change du vieux pain rassis quotidien.
Merci à vous monsieur Dousset, c’est toujours un plaisir que de vous écouter.
“Ho Hisse ! Haut les cœurs! Mettons les voiles, larguons les amarres.
Tonnerre de Brest ! Veillons au grain ou bien on sera dans le coltard”
Et n’oublions pas ce sage conseil de mon arrière grand-père, “Qui pisse face au vent, se rince les dents”
Merci à vous, Fabien, et à votre grand-père pour sa savoureuse(?) participation…
Christian DOUSSET… Bonjour !
Pas de coquillage sur l ‘ oreille ce week-end… mais votre lecture… d’ oreille tribord à oreille babord… le cerveau en tempête…
Merci à vous !
Ps… vous m ‘ avez pris à contre-pied… avec cette illustration ! 😉…
A vrai dire, j’avais préparé une autre illustration donnant plus de place à la corvette mais pour des raisons de format de fichier, j’ai retenu celle-ci. J’espère que la traversée ne sera pas trop houleuse. Bon vent à vous!