Une mélancolique nouvelle extraite du recueil Contes pour les jeunes et les vieux.
Le début : « Dans un salon, sous le voile de crêpe blanc qui recouvre les photographies de la jeune morte, je vis un soir trois pommes récemment cueillies, parées encore d’un bouquet de feuilles vertes, et posées au pied de la principale image de l’enfant partie trop tôt. Ces fruits d’aspect plébéien, à la peau tachée de jaunes brouissures, semblaient dépaysés au milieu des tableaux et des bibelots rares encombrant ce salon aristocratique aux épaisses tentures, où l’on parlait bas comme dans une église. Cela détonnait si étrangement, que la mère en deuil, devançant la question qu’elle liait dans les yeux surpris, dit en me désignant un tableau placé au fond de la pièce : – Ces fruits viennent d u pommier que vous voyez là, dans la dernière toile peinte par Moussia. Et c’est ainsi que je connus cette histoire du pommier, si intimement liée à celle de la jeune artiste morte à vingt-quatre ans. »
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