Un matin de septembre 1882, un jeune homme de 29 ans, à qui tout souriait, est retrouvé mort, crucifié à une charrette.
Le petit roman qui s’inspire de ce fait divers, récompensé par l’Académie Française, intéressera les amoureux des côtes d’Armor, par l’évocation des paysages de Tregastel, de Pleumeur et de Landrellec, ainsi que les passionnés d’histoire bretonne qui y rencontreront des coutumes et des croyances singulières.
Mais le talent de Charles Le Goffic dépasse de très loin le simple intérêt régional, et sa tragédie sociale est si bien composée et si bien écrite qu’elle fait parfois penser à du Zola (comparaison qu’il eût sans doute récusée, car il était – personne n’est parfait – plus proche de Maurice Barrès).
L’alcool, l’argent, la haine et la superstition sont les sinistres bourreaux de ce drame …
Le livre raconte les circonstances, romancées par l’auteur, menant au crime – et le post scriptum, écrit 25 ans plus tard, revient sur le fait divers réel pour en offrir un récit plus documentaire.
Maurice Denis, Paysage breton (vers 1891).
Bonjour à Madame Pauline Pucciano ainsi qu’aux auditeurs,
Lecture admirable d’un texte qui l’est également. Tout y est : clarté de la voix, netteté de la diction, respect du rythme de la narration, justesse dans l’intonation, les accents et cette espèce de comunion entre la lectrice et ce roman. Charles Le Goffic est me semble-t-il assez peu connu et c’est assez injuste. J’ai repensé à la peinture de la Bretagne par Anatole Le Braz…
Ecoutez sans crainte, vous ne perdrez pas votre temps. Curieusement, le sommeil, le pire ennemi de la lecture audio s’est défilé. Merci.
Merci beaucoup, Benhaimouda ! En effet, ce roman de Charles Le Goffic est vraiment méconnu… Je vous avouerai que lorsque je suis passée à Tréguier, il y a quelques semaines, j’ai regardé d’un oeil nouveau – et quelque peu épouvanté – les nombreux remerciements à Saint-Yves…
Dur, tragique, effrayant, sinistre… Si le “mode opératoire” est peu banal, les ressorts qui conduisent au crime sont, eux, tristement ordinaires et éternels : jalousie, rancune, haine… La nature humaine dans toute sa “banale” horreur ! Mais une superbe écriture. Votre lecture, comme d’habitude, est parfaite. Quel talent !!! Chacune de vos lectures est un inestimable cadeau. Merci infiniment ! 🌹
Chère Claryssandre, c’est moi qui vous remercie pour vos paroles qui me touchent profondément.
Quelle formidable, effroyable histoire ! Jusqu’à la fin, j’ai espéré que le titre soit trompeur ! Votre lecture sobre, et qui rend pourtant toute l’intensité de ce drame, est impeccable. Bravo, chère Pauline, et merci. Cela me donne bien envie d’aller voir d’autres écrits de Charles Le Goffic.
Merci à vous chère Gaëlle, j’ai moi aussi beaucoup aimé cette histoire cruelle. J’ai jeté un oeil aux autres textes de Le Goffic, mais rien ne me paraît comparable à ce premier roman. Peut-être dénicherez-vous une pépite en regardant plus avant ?
Je propose, Pauline, que vous meniez l’enquête sur le fait divers le plus pointu de la semaine : le maire d’une petite bourgade, bien de chez nous, crucifié dans la Manche !!!