Aujourd’hui, deux-cent trente-quatrième anniversaire de la mort de Voltaire, écoutons Victor Hugo célébrer, le 30 mai 1878, le grand écrivain mort cent ans plus tôt.
« Il s’en allait maudit et béni, maudit par le passé, béni par l’avenir, et ce sont là, messieurs, les deux formes superbes de la gloire. Il avait à son lit de mort, d’un côté l’acclamation des contemporains et de la postérité, de l’autre ce triomphe de huée et de haine que l’implacable passé fait à ceux qui l’ont combattu. Il était plus qu’un homme, il était un siècle. Il avait exercé une fonction et rempli une mission. »
Plusieurs allusions au célèbre sourire de Voltaire :
« Quelle que soit sa juste colère, elle passe, et le Voltaire irrité fait toujours place au Voltaire calmé. Alors, dans cet œil profond, le sourire apparaît.
Ce sourire, c’est la sagesse. Ce sourire, je le répète, c’est Voltaire. Ce sourire va parfois jusqu’au rire, mais la tristesse philosophique le tempère. » […] Le jour, prochain sans nul doute, où sera reconnue l’identité de la sagesse et de la clémence, le jour où l’amnistie sera proclamée, je l’affirme, là-haut, dans les étoiles, Voltaire sourira. »
Hugo profite de cet anniversaire pour faire l’éloge des autres écrivains du dix-huitième siècle :
« Messieurs, les grands hommes sont rarement seuls ; les grands arbres semblent plus grands quand ils dominent une forêt, ils sont là chez eux ; il y a une forêt d’esprits autour de Voltaire ; cette forêt, c’est le dix-huitième siècle. Parmi ces esprits, il y a des cimes, Montesquieu, Buffon, Beaumarchais, et deux entre autres, les plus hautes après Voltaire, Rousseau et Diderot. »
La troisième république est née en 1875…
Le 30 mai 1878 à Paris, discours de Victor Hugo à l’occasion du Centenaire de Voltaire.
Texte apologique du généreux Victor Hugo mais malheureusement trop généreux concernant Voltaire, Diderot, Mirabeau, Danton…les deux premiers furent les flambeaux de lumières bien pâles, précurseurs d’une révolution qui fut plus un changement de régime en faveur d’une grand bourgeoisie d’argent et dont l’une des premières lois fut la loi “le chapelier”que d’un réel souci du peuple, souci que l’on ne retrouve pas plus ni dans Voltaire (pour qu’une nation soit bien gouvernée, il faut que le petit nombre soit nourri et entretenu par le plus grand nombre”, ni dans Diderot sur les “races supérieures”. Concernant Danton et Mirabeau, ce furent des traîtres vendus aux plus offrants, les sources historiques, que Victor Hugo ne pouvait pas connaître, nous ont même conservé pour quel montant.
Dimanche 17 juin 2012
À l’intention de Monsieur René Depasse,
Je ne connaissais pas ce texte de Victor Hugo.
C’est un bonne lecture et soyez-en remercié.
Les siècles passent et les hommes sont encore “inquiétants”dans tous les coins du globe.
Bien cordialement.
Une fidèle à l’écoute du site.