La Chasse au châstre est le titre d’une nouvelle et d’une pièce de théâtre d’Alexandre Dumas (1850). C’est le récit divertissant et haut en couleurs d’un chasseur marseillais (qui n’est pas sans annoncer Tartarin de Tarascon (1872)) à la poursuite d’un « oiseau rare », le châstre, qui le mène de Nice à Rome.
En fait, cette histoire avait été relatée à Dumas, partant alors pour l’Italie, par Joseph Méry lui-même qui écrivit « sa » Chasse au châstre pendant le long séjour de Dumas en Italie. Notre auteur dit très modestement à la fin de sa préface ici publiée : « Dumas ne connaissait pas ma Chasse au châstre de la Revue de Paris ; si j’avais cru qu’il écrirait un jour la sienne, la mienne n’aurait jamais paru. »
C’eût été dommage, comme le prouve cette nouvelle très spirituellement racontée.
« La chasse du Midi est bien différente de celle du Nord. Dans nos contrées, ce n’est pas le chasseur qui manque, c’est le gibier. Il n’y a point de gibier. Tout Marseillais en état de porter les armes est chasseur de droit : il a un fusil et un carnier.
Voici comment la chasse se fait.
Le chasseur se lève à trois heures du matin, fait une ou deux lieues, et arrive avec une cargaison de cages à sa cabane, nommée poste. Il accroche aux arbres ses cages pleines d’oiseaux, qui ont fait vœu de silence ; il s’enferme dans son poste, charge son fusil, regarde les étoiles, médite, se promène pour secouer le froid, mâche des feuilles de pin, respire les parfums de la colline, assiste au lever de l’aube, de l’aurore, du soleil et du vent ; contemple la mer, maudit les nuages, soupire après la bise du Nord, fait un croquis de paysage, et à dix heures il rentre en ville, heureux et riant : il a chassé. »
Ça me rappelle la chanson de Fernandel :
“Pour faire une bonne bouillabaisse
Il faut se lever de bon matin
Préparer le pastis et sans cesse
Raconter des blagues avec les mains.
Les courageux prennent leur canne
Et vont eux mêmes la pêcher
Mais le poisson passe et ricane
Y a plus qu’à l’acheter au marché.
[…]
On laisse un peu la bouillabaisse
Pour pétanquer au cabanon
On tire et on fait des prouesses
Quand on revient y a plus de bouillon.”
Merci, j’ai tellement aimé Un chinois…J’ai très hâte à ce soir pour l’écouter…Les insomnies ont du bon(blague) Jocelyne