Ce roman psychologique se réfère souvent à la science médicale et anatomique du moment, tout en s’opposant au naturalisme. Pour Bourget le moraliste est « l’écrivain qui montre la vie telle qu’elle est ». L’intérêt qu’il portait à la médecine lui a valu une grande reconnaissance du corps médical. Une laborantine (mot nouveau à l’époque) peut paraître trop moralisateur… car l’auteur intervient dans le récit trop souvent pour expliquer les états d’âme de ses personnages.
« Le narcissisme sentimental a ce caractère de ne pouvoir se passer du témoin qu’il trompe. Le tromper, c’est se mirer dans son opinion, et vouloir que cette image ne soit pas détruite chez ce complice involontaire. Il se produit là un phénomène de cet être à demi conscient que les psychanalystes appellent le surmoi, et qui est nous, mais à côté. Nous défendons ce surmoi contre l’introspection des autres, avec une passionnée sincérité qui est en même temps un cabotinage. »
Comme toujours, une lecture parfaite de René Depasse.
On ne lit pas assez Paul Bourget à mon avis. On se rend enfin compte de ce que peut être un médiocre écrivain. Intrigue inexistante, prétexte creux, personnages caricaturaux, caractère et psychologie simplistes. Replacé dans son époque, ce livre reste cependant un formidable témoignage de l’exaltation de valeurs pétainistes et d’une conception stratifiée de la société. On est quand même à des années lumières de la Comédie Humaine. Vive Eugène de Rastignac.
@ Christine Sétrin
Merci, Christine Sétrin ; tout est rentré dans l’ordre républicain et je peux enfin écouter ce diabolisé Paul Bourget par l’oligarchie intellectuelle.
Votre réactivité et votre compétence doivent être ici saluées explicitement et comme il se doit : litteratureaudio.com, site gratuit composé de bénévoles, est plus réactif que les sites payants ou payés d’avance — je veux parler des administrations privées ou publiques. Le monde est à l’envers.
C’est ce qui m’inquiète parfois.
Voire souvent.
Bonsoir Robert,
Un nouveau zip décompressible est disponible 🙂 !!!
Merci de votre vigilance et bonne lecture !!!!
À bientôt,
Ch.
Ô déception des déceptions, ô sort ennemi, n’ai-je donc tant téléchargé que pour être inassouvi ?
Le fichier zip est indécompressible !
Je l’ai téléchargé deux fois pour vérifier (199,7 Mo).
Ah, ah, Bourget ! fallait oser ! La littérature de mes parents et de mes grands-parents. Je prends. Merci, René Depasse, toujours au top de l’éclectisme.