Curieuse « note » en vérité ! De belle longueur (42 pages), elle fait place en effet à une digression, presque sur toute sa longueur, dont le sujet manifeste est : Descartes… Est-elle alors mal nommée ?
Au début du XXème siècle, une querelle s’éleva au sujet de la philosophie de Bergson, lequel attirait de nombreux admirateurs à ses cours. On la taxe d’irrationalisme ou d’antirationalisme. Bergson critiquait certes l’intellectualisme, mais ne révoquait pas l’intelligence, ni la raison, ni la sagesse. Dénonçant les procès instruits sur des contre-sens, Charles Péguy prend parti pour Bergson, dans cette Note.
Entre Descartes, philosophe de la raison, et Bergson, philosophe de l’intuition, notre auteur discerne les différences certes, mais il regarde et souligne surtout une puissance analogue d’invention et de renouvellement. Après quatre premières pages au vocabulaire assez technique, Péguy trouve les images neuves, et qui lui resteront propres, pour toucher l’intelligence et le cœur de son lecteur. C’est tout un art de lire les philosophes qui nous est ici suggéré en des formules mémorables. Le ton est viril, jamais pédant, quoique savant. La prose y a son élévation mystique. On entend résonner un propos empreint de panache, d’esprit chevaleresque, de liberté d’esprit et de franchise. On devine, en plus d’un endroit, l’attachement à la France de celui qui, la même année, mourra au champs d’honneur à Villeroy, en Seine et Marne, en 1914.
« Une grande philosophie n’est pas celle qui n’est jamais battue. Mais une petite philosophie est toujours celle qui ne se bat pas. »
j’ai commencé l’écoute, diction très claire et sans précipitation.
Ludovic Coudert,
Grand merci pour ce Péguy.
« J’aimerai pouvoir enregistrer aussi _l’Argent_ du même Péguy », écrivez-vous. Ce serait en effet une sacrée bonne idée !
Cher René Lemoko
Merci de votre petit mot. Il me va droit au coeur. Lire et entendre Péguy fut pour moi aussi une vraie joie.
A bientôt
L.Coudert
Quelle limpidité !
Votre voix , votre diction servent à merveille ce texte .
Merci de me le faire découvrir et de me donner enfin plaisir à écouter de la philosophie !
Un cancre que vous avez réveillé ,là tout au fond , près du poêle…
René Lemoko
Bonjour Robert
votre joie de redécouvrir Péguy me réjouit également. je souhaite comme vous qu’il soit plus lu aujourd’hui.
J’aimerai pouvoir enregistrer aussi l’Argent du même Péguy.
Bonne écoute et bonne lecture en attendant,
A bientôt peut être sur L.A.
Cordialement
L.Coudert
Bonjour Ahmed,
Je viens d’essayer le lien indiqué en bas du billet. Il fonctionne parfaitement et vous enverra bien à la première page de couverture du Cahier de la Note sur Bergson.
Après il faut tourner les pages bien sûr…
Avez-vous essayé ce lien?
Le texte commence pour de bon à la page 125 de cette édition. Je vous mets le lien vers cette page:
http://www.archive.org/stream/s15cahiersdelaquinz07pg#page/n125/mode/2up
En espérant que cela fonctionnera,
Bonne écoute et bonne lecture
Cordialement,
L.Coudert
Bonjour ,
Pourriez vous nous indiquer ou trouverons le texte intégral car le manuscrit ne corresponait pas …
Cordialement
Ahmed
M
Merci, Ludovic Coudert ; l’écoute de Péguy l’injustement oublié me changera de celle d’Arthur Bernède et de Paul Bourget.