Une histoire amusante (satire des goûts peu exigeants des lecteurs de l’époque) et rafraîchissante (l’air de la campagne moins souillé que l’air de Paris) à ajouter aux quatre Nouvelles déjà publiées de René Tardiveau dit René Boysleve (1867-1926).
« Un jeune ménage rêvait à une maison de campagne.
C’était, bien entendu, un jeune ménage parisien, ou du moins digne d’être ainsi qualifié, puisqu’il habitait rue Henri-Martin, dans le XVIe arrondissement, un tout petit appartement, il est vrai, et bien que la jeune femme fût de Granville et le mari d’Issoudun. Mais en trois ans d’application acharnée, monsieur et madame Jérôme Jeton s’étaient fait ce que l’on appelle des relations, et Jérôme Jeton se déclarait homme de lettres. […] Jérôme Jeton reçut une lettre de M. le Directeur du Bonheur à cinq sous, un de ces magazines illustrés qui ont conquis la faveur du public et répandent aux quatre coins du monde la pensée des plus grands savants et l’imagination des écrivains les plus notoires. »
Pierre-Auguste Renoir, Femme au parasol dans un jardin (1873).
Merci M. Depasse.