De La Chanson des gueux, qui valut à Richepin un mois de prison pour outrage aux bonnes mœurs, est extrait le long poème Les Oiseaux de passage dont Georges Brassens a mis quelques strophes en chanson. Le poète y compare les bourgeois à des pigeons, dindons, canards pas particulièrement intelligents et l’on voit l’oie partir sur Le Bateau ivre de Rimbaud… C’est dans ces deux strophes que s’opère le glissement des oiseaux aux humains :
« Regardez-les ! Avant d’atteindre sa chimère,
Plus d’un, l’aile rompue et du sang plein les yeux,
Mourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mère,
Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.
Pour choyer cette femme et nourrir cette mère,
Ils pouvaient devenir volaille comme vous.
Mais ils sont avant tout les fils de la chimère,
Des assoiffés d’azur, des poètes, des fous.”
Merci mille fois René Depasse pour votre travail sur ce site en général et en particulier pour faire découvrir à ceux ne le connaissant pas ce merveilleux poème de ce grand poète libertaire. Si l’ami Georges vous voit il est heureux, je n’en doute pas, de s’exprimer par mon clavier.
Merci M. Depasse.